Blessures psychiques de guerres

Peut-on faire la guerre sans traumatismes ? Tour d'horizon des efforts de prévention de l'armée allemande et témoignages de soldats engagés au Kosovo et en Afghanistan.

Selon les estimations, 20 % des soldats européens de l'Otan reviennent des opérations militaires à l'étranger avec un traumatisme. Tous ne développent pas, heureusement, le syndrome de stress posttraumatique (SSPT), ce trouble anxieux, découvert après la guerre du Viêt-nam, qui voit ses victimes hantées par la mémoire de l'événement choquant. L'armée allemande a néanmoins fait le choix d'une politique de prévention et adapté en conséquence son mode de préparation à la guerre. Elle sensibilise désormais les soldats au danger, les plonge dans un environnement hostile reconstitué, et les entraîne à des scénarios catastrophes, avec des figurants qui simulent des blessures ou des souffrances atroces. Avant leur départ, les militaires sont même invités à rédiger leur testament ! Cette formation est-elle suffisante ? Peut-on vraiment se préparer au pire ? Des psychologues et des psychiatres donnent leur point de vue, et des soldats revenus du Kosovo ou d'Afghanistan témoignent de leur expérience. Leurs supérieurs, en revanche, ont malheureusement refusé d'être interviewés.

Première partie:



Deuxième partie:



Troisième partie: